Les méthodes traditionnelles d’étude des racines reposent sur l’excavation, une approche laborieuse, destructrice et difficile à reproduire, qui limite la précision et la comparabilité des mesures. Ces contraintes méthodologiques contribuent à d’importantes lacunes dans notre compréhension des processus souterrains.

Le géoradar (Ground Penetrating Radar; GPR), un outil géophysique non destructif utilisé pour détecter des structures enfouies dans les couches superficielles du sol, est appliqué à la détection des racines grossières depuis 1999. Ces études ont exploré ses limites et son potentiel, mais aucune n’a évalué cette technologie en contexte d’expérience sur l’effet de la biodiversité végétale.

Cette recherche vise à tester l’efficacité du GPR pour quantifier la biomasse des racines grossières (diamètre > 2 mm) en fonction de la diversité des espèces voisines, dans le but de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à l’effet de la biodiversité sur la productivité, un phénomène bien documenté dans la littérature.

Le site IDENT de Montréal, établi en 2009, constitue un terrain d’étude idéal en raison de sa proximité, de la richesse de ses données (emplacements précis, densité et taille des arbres), de la forte intensité d’interactions entre les individus, ainsi que de la grande homogénéité de son sol, qui facilite l’interprétation des signaux GPR.