Le fonctionnement des forêts est influencé par la structure tridimensionnelle qui émerge des interactions entre les cimes des arbres individuels. L'un des processus qui influencent la forme de la cime d'un arbre est l'auto-élagage (ie. la perte de branches) qui est généralement plus important dans les branches plus anciennes de la couronne inférieure, car elles deviennent de plus en plus ombragées avec le temps. Les différences de forme entre les espèces d'arbres peuvent provenir en partie des différentes dynamiques d'élagage.
Dans ce projet, nous examinons ce qui détermine le point en dessous duquel les arbres commencent à perdre leurs branches inférieures dans IDENT-Montréal, une expérience sur l’effet de la biodiversité des arbres. Ce processus se produit-il à un seuil fixe de disponibilité de la lumière ? Varie-t-il selon les espèces ou au sein d'une même espèce ? Si c'est le cas, quelles autres caractéristiques de l'espèce ou du voisinage déterminent le point en dessous duquel l'auto-élagage se produit ? À terme, nous espérons lier cette dynamique à l'émergence de la complémentarité de la canopée, que les travaux antérieurs du laboratoire ont révélé comme mécanisme important à travers lequel la biodiversité influence les fonctions de l'écosystème.