Les forêts urbaines, cruciales pour le bien-être des citoyens dans les zones urbaines en rapide expansion, font face à une répartition inégale et à des problèmes d'accessibilité. Ce déséquilibre est en partie lié à notre façon de gérer les forêts urbaines, entraînant chaque année l'abattage de milliers d'arbres pour des raisons telles que le dépérissement, les maladies, les dommages et la mauvaise gestion. Par conséquent, les villes investissent des sommes considérables dans de nouveaux programmes de plantation plutôt que de préserver les grands arbres matures qui existent déjà dans la forêt urbaine, des arbres offrant des avantages supérieurs et diversifiés par rapport aux nouvelles plantations. Paradoxalement, les raisons motivant l'abattage de ces arbres précieux sont souvent mal documentées, entraînant un manque de transparence et un besoin urgent d'informations.
Pour combler cette lacune, une collaboration avec les municipalités et les arrondissements du Québec a conduit à la création d'un registre des arbres abattus, contenant déjà plus de 5000 arbres et toujours en croissance. Le projet vise à démêler des aspects clés tels que : 1) comprendre les raisons principales derrière les abattages d'arbres et évaluer si une gestion et une planification améliorées pourraient les prévenir ; 2) identifier les espèces d'arbres plus susceptibles d'être abattues et reconnaître des tendances spécifiques à chaque espèce ; 3) examiner les consistances dans les motifs d'abattage entre différentes villes et arrondissements ; et 4) proposer et mettre en œuvre des solutions pour améliorer la santé et la longévité des arbres urbains.
L'objectif est de comprendre les facteurs qui conduisent aux abattages d'arbres et de déterminer si des mesures proactives auraient pu les éviter. En analysant les tendances, les vulnérabilités des espèces et les consistances à l'échelle de la ville, nos résultats viseraient à formuler des stratégies pour la protection, la préservation améliorée, et la plantation et l'entretien efficaces des arbres urbains. En fin de compte, cette compréhension vise à réduire l'écart d'inégalité existant au sein des forêts urbaines actuelles.